Dylan Graves et l'absurde beauté de la quête des vagues parfaites

23 juin 2025

Prévisions météo, planches cassées, nuits écourtées et kilomètres de sable à perte de vue… Dylan Graves repart en quête de la vague parfaite, et signe un bijou de storytelling sur YouTube.

Il y a ceux qui surfent quand les conditions sont bonnes. Et puis il y a Dylan Graves, ceux qui partent, sans prévenir, à l’autre bout du monde sur une intuition météo et une pincée de folie. Dans sa nouvelle vidéo The Absurdity of Scoring Good Waves, le surfeur portoricain nous embarque dans une aventure aussi sincère que drôle, aussi absurde qu’émouvante.

Ce n’est pas un surf trip comme les autres. C’est une introspection joyeuse sur ce qui nous pousse à tout quitter pour une poignée de vagues. Une confession filmée sur l’obsession — parfois déraisonnable — de la perfection en surf.

Une comédie documentaire en quatre actes

Divisée en quatre chapitres – forecasting, sand, endurance, magic – la vidéo pose un regard sans filtre sur les sacrifices et les moments de grâce qui jalonnent le chemin vers "la bonne session".

Graves ne se prend pas au sérieux, mais sa quête, elle, l’est. Il y a des heures passées à décortiquer des cartes météo, des boards explosées sur un pointbreak sablonneux de 7 km, et des visages marqués par la fatigue autant que par l’excitation.

Ce format hybride, entre documentaire de surf et comédie existentielle, nous rappelle que le surf n’est pas toujours fun – il est surtout une série d’essais, d’échecs et d’espoirs.

Une vague rare, quelque part en Afrique

Le clou du voyage ? Une vague quasi-mythique nichée sur la côte africaine, filmée sous tous les angles avec un casting cinq étoiles : Mikey February, Aritz Aranburu, Brendon Gibbens, William Aliotti… et Graves, bien sûr.

Certains chutent sur les take-offs, d'autres trouvent enfin la ligne parfaite. Le spot, capricieux, impose patience et humilité. La récompense, elle, est sensorielle. Dylan parle d’“un vent chaud jusqu’à la moelle des os”, et on comprend pourquoi.

L’addiction douce-amère des surfeurs

“Est-ce une passion saine ou une obsession maladive ?” demande Dylan en voix-off. Difficile de trancher. Le film ne juge pas, mais montre avec tendresse les effets collatéraux de cette vie rythmée par les houles : annulations de dernière minute, partenaires délaissés, valises toujours prêtes.

“Si t’as réussi à en faire ton métier, comme moi, t’as probablement rendu fou tous ceux qui t’entourent”, confesse-t-il, mi-sérieux, mi-résigné.

Une déclaration d’amour au chaos

The Absurdity of Scoring Good Waves n’est pas une simple vidéo de surf. C’est une déclaration d’amour à la beauté du chaos. À ces moments qui n’existent que parce qu’on a osé y croire, même quand tout semblait perdu. C’est aussi un rappel que, derrière chaque image de tube parfait, il y a des dizaines d’heures de galères, de doutes, de sable dans les draps.

Graves continue d’explorer ce qu’est réellement être surfeur : un poète en quête, un fou à demi lucide, ou peut-être juste un humain qui refuse la routine.

Ce qu’on en retient

En 15 minutes, Dylan Graves condense une vérité universelle pour tous les passionnés de glisse : ce n’est pas la destination qui compte, mais tout ce qu’il faut traverser pour l’atteindre. Et si cette obsession peut sembler absurde de l’extérieur, elle donne du sens à ceux qui la vivent de l’intérieur.

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