Pas de musique, pas de transitions léchées, pas de filtres flatteurs : juste Jordy Smith, son surf, et son home spot. La dernière vidéo du Sud-Africain est un retour aux sources, tournée à Durban, là où tout a commencé pour lui.
Dès les premières secondes, on comprend qu’on ne va pas assister à un énième edit de surf surproduit. Ici, c’est du raw, du vrai. On garde les meilleures vagues, on coupe le reste. L’océan parle, Jordy répond.
Une séquence le montre demandant au caméraman s’il a de la crème solaire. Les commentaires s’en amusent : “Pas besoin de crème quand tu passes la moitié de ta session dans le tube.” Il faut dire que sur certaines vagues, Jordy enchaîne trois barrels successifs. Rien de moins.
Mais blague à part, protégez-vous du soleil. On ne le dira jamais assez.
Ce qui impressionne aussi, c’est le timing de la session. L’aube à peine levée, presque la nuit encore. Pas un spot de surf tranquille : Durban et sa réputation de territoire de requins est bien connue. Il faut du cran — ou quelques potes “soldats” autour de soi — pour se jeter à l’eau à cette heure-là. Heureusement, certaines plages du coin disposent de filets anti-requins, mais tout de même…
Sur le plan du surf pur, c’est un récital. Jordy Smith prouve encore qu’il reste l’un des surfeurs les plus puissants et les plus précis de sa génération. Chaque manœuvre semble sortir d’un manuel, mais avec cette nonchalance qui n’appartient qu’à lui. Des tubes profonds, des carves millimétrés, un style qui respire la maturité.
Simple, brut, parfait. Jordy Smith n’a pas besoin d’artifice pour briller : son surf parle pour lui.