Invisible à l’œil nu, mais bien réelle pour les surfeurs, baigneurs et promeneurs : l’algue Ostreopsis ovata explose cet été sur la Côte basque. Pourquoi ? Le réchauffement climatique semble le principal responsable, tous les surfeurs de la côte basque vous le diront, l'eau est actuellement anormalement chaude. Entre toux, fièvre et plages fermées, les effets se font sentir, au propre comme au figuré.
Depuis 2021, la Côte basque connaît chaque été une recrudescence de cette microalgue tropicale, Ostreopsis ovata. En 2025, le phénomène prend une ampleur inédite : à Biarritz, la plage du Port Vieux a enregistré le 15 juillet des pics à 600 000 cellules par litre, contre seulement 18 000 quelques jours plus tôt. Résultat : plage fermée, drapeau rouge, et consultations médicales en hausse.
Le problème ? Cette microalgue est toxique pour l’homme. Elle libère une substance volatile qui se propage par les embruns, touchant non seulement les surfeurs et baigneurs, mais aussi les promeneurs, les enfants qui jouent dans le sable, les secouristes… tout le monde.
Ostreopsis ovata est une microalgue tropicale, apparue en Méditerranée dans les années 2000, et identifiée sur la Côte basque à partir de 2021. Sa prolifération, ou “bloom”, est favorisée par :
Invisible à l’œil nu dans sa forme initiale, elle forme parfois une pellicule brune et gélatineuse sur les rochers ou en surface. Un goût métallique dans l’eau peut aussi trahir sa présence.
Les symptômes apparaissent dans les six heures suivant l’exposition, même sans baignade :
👉 Les plus vulnérables : enfants, personnes âgées, asthmatiques, diabétiques ou souffrant de pathologies ORL et respiratoires.
Bonne nouvelle toutefois : les symptômes sont généralement bénins et réversibles sous 3 à 4 jours. Mais pour les surfeurs réguliers ou les travailleurs en bord de mer, la répétition des expositions peut aggraver les effets.
En juillet 2025, les plages les plus impactées sont :
D’autres spots comme Cénitz ou la Villa Belza sont étroitement surveillés. La CAPB (Communauté d’Agglomération Pays Basque) a mis en place un suivi rigoureux sur 34 zones de bain, avec 4 niveaux d’alerte allant de simple observation à fermeture de plage.
Même sans fermeture officielle, il est vital d’adopter les bons réflexes :
🧴 À faire après chaque session :
🩺 À faire en cas de symptômes :
🚫 À éviter en période de bloom :
L’association Surfrider, bien connue des surfeurs, alerte depuis plusieurs années sur les effets de cette microalgue. Elle mène des campagnes de prélèvements réguliers et développe des outils de sensibilisation et même des bio-capteurs de détection rapide.
Selon leurs travaux, l’Ostreopsis ovata est symptomatique du dérèglement climatique, et pourrait devenir la nouvelle norme estivale sur nos côtes si rien n’est fait.
Elle affecte aussi la biodiversité :
📱 Télécharge l’appli Kalilo, qui relaie les alertes officielles de l’ARS (Agence Régionale de Santé) en direct sur l’état des plages du Pays basque.
📍 Surveille les panneaux à l’entrée des plages : certains sites comme Port Vieux ou Erromardie ont déjà affiché des consignes strictes.
🌊 Suis les campagnes d’information locales et sur les réseaux sociaux : Mairies, Surfrider, surf clubs.
Pour la communauté surf, la mer est un terrain de jeu, un lieu de dépassement, une source de vie. Mais c’est aussi un écosystème fragile, menacé par les changements globaux que l’on vit aujourd’hui en direct.
Les surfeurs sont en première ligne, à la fois exposés, mais aussi responsables et acteurs. Mieux connaître le phénomène Ostreopsis, c’est aussi mieux protéger notre océan, notre santé, notre passion.