Battue d’un souffle par Annette Gonzalez Etxabarri, la Franco-Tahitienne voit son parcours brésilien s’arrêter en quart de finale. Une défaite frustrante dans des vagues capricieuses, mais sans conséquence sur sa place au sommet du classement.
Le genre de série qu’on n’oublie pas. 10,60 contre 10,50. C’est par cet écart infime que Tya Zebrowski a été éliminée ce jeudi à Saquarema, lors d’un quart de finale ultra serré face à Annette Gonzalez Etxabarri.
Sous un soleil de plomb et dans un petit mètre glassy, multipics, la Franco-Tahitienne n’a jamais lâché l’affaire, mais n’a pas trouvé la vague qui lui aurait permis de s’envoler vers les demi-finales.
Ses deux meilleures vagues — 5,67 et 4,83 — traduisent la constance et la lecture de vague qu’on lui connaît, mais aussi la frustration d’une série où chaque choix valait un podium.
En face, la surfeuse basque-espagnole a surfé intelligemment, enchaînant un 4,77 et un 5,83 solide, suffisant pour faire la différence.
Un scénario cruel mais révélateur : dans ces conditions, le moindre dixième devient décisif. “Tya n’a pas commis d’erreur, il a juste manqué cette vague qui aurait pu tout changer”, commentait un membre du staff français en bord de plage.
Si Tya Zebrowski reste assurée de son ticket pour le Championship Tour 2026, elle garde un œil attentif sur sa principale rivale au classement général, Yolanda Hopkins.
La Portugaise est toujours en course à Saquarema, et si elle venait à remporter la compétition, elle rejoindrait Tya à égalité de points en tête du ranking des Challenger Series.
Rien d’alarmant pour la Française, mais la symbolique est forte : terminer la saison numéro 1 serait la plus belle façon de boucler cette année de rêve.
À seulement 17 ans, Tya Zebrowski continue de fasciner. Elle a déjà atteint l’objectif de toute une carrière — la qualification pour le CT —, mais son attitude à l’eau, sa maturité et sa régularité prouvent qu’elle ne se contente pas de “participer”.
Cette défaite n’est qu’un épisode de plus dans la construction d’une championne. Et connaissant Tya, il y a fort à parier qu’elle ne gardera qu’une idée en tête : revenir plus forte pour gagner.