Il y a des jours où l’on hésite. La combi encore humide de la veille, le vent qui pique un peu trop fort, la marée qui n’est « pas parfaite »… Et puis on tombe sur la dernière vidéo de Dane Reynolds, 83 S Palm Street, et tout s’éclaire : il suffit d’un surfeur qui s’enflamme pour rallumer la mèche chez nous tous.
Car oui, Dane est de retour. Pas juste sur un shortboard, mais avec cette intensité qui faisait de lui une légende malgré lui. À 40 ans, le Californien semble avoir retrouvé ce qu’il avait laissé filer entre les obligations, les affaires et la vie de famille : l’envie brute de détruire des vagues.
Pourquoi la vidéo s'appelle 83 S Palm Street, parce que c'est l'adresse du surf shop de Dane Reynolds à Ventura, et je vous avoue que je rêverai de my rendre et d'y penser un peu de temps à discuter avec le propriétaire du lieu.
La nouvelle production de Chapter 11, la structure qu’il a fondée à Ventura, n’a rien d’un simple « edit ». C’est un petit film de 17 minutes, un condensé de ce que le surf a de plus pur : du style, du flow, de la violence dans les turns et cette impression que Dane surfe toujours aussi bien, un style à part, reconnaissable malgré quelques kilos en trop par rapport à la grande époque. (on l'a connu plus gros dans le passé, lol)
Son fidèle acolyte Hunter Martinez, derrière la caméra, résume tout :
« Même ses kickouts sont agressifs. Il se lève à 6 h pour checker les vagues. C’est le Dane que j’admirais gamin. »
Après des mois d’absence et d’énergie dispersée, Dane s’est remis à ramer à l’aube, à traquer la moindre session. C’est un peu comme si l’un des surfeurs les plus influents des années 2010 refusait soudain d’accepter le déclin. Et ça, ça fait du bien.
Il y a quelque chose de profondément humain dans ce retour : ce moment où un surfeur, quel qu’il soit, sent à nouveau le besoin de se confronter à l’océan.
Parce qu’on a tous connu cette phase : on regarde les prévisions, on trouve toujours une excuse, et puis un jour, on se surprend à rouvrir la housse, à vérifier le leash, à y aller « juste pour voir ».
Dane, c’est ça, puissance mille. Un gars qui a tout connu — les podiums, les sponsors, les enfants, la routine — et qui revient, simplement parce qu’il a besoin de sentir la planche vibrer sous ses pieds.
Dans 83 S Palm Street, on sent qu’il n’y a plus rien à prouver. Il surfe, parce qu'il aime surfer, pour le plaisir et n on la performance à tout prix.
Et c’est exactement ce qu’on attendait.
Dane n’a jamais été le surfeur le plus lisse. Il n’a jamais cherché à plaire. Et c’est sans doute ce qui fait qu’aujourd’hui, en 2025, il inspire encore autant. Il nous rappelle que le surf n’a rien à voir avec les scores, ni les likes, ni les vues. C’est une affaire d’instinct, de pulsion et de plaisir
Alors si tu hésitais à aller à l’eau ce matin, si tu pensais que le vent était un peu trop side ou la marée trop haute, fais-toi une faveur : regarde 83 S Palm Street, enfile ta combi, et rame.
Parce que si Dane Reynolds peut retrouver le feu à 40 ans, toi aussi, tu peux le rallumer aujourd’hui.