À seulement 22 ans, l’Australien Oscar Langburne incarne une vision du surf à contre-courant. Pas de compétition, pas de performance à outrance : juste du style, du ressenti et une liberté totale. Sa nouvelle vidéo, Ever Changing Moods, produite avec Rip Curl, en est la plus belle démonstration.
Le film suit Oscar après une année compliquée : une blessure au genou, une opération, puis la dengue, qui l’ont éloigné de l’eau pendant près de six mois. Une éternité pour celui qui vit le surf comme un exutoire. « Ne plus pouvoir surfer m’a fait toucher du doigt à quel point j’en avais besoin, » confie-t-il. Le retour à l’eau, filmé entre l’Indonésie et l’Australie, a pris des allures de renaissance : des lignes pures, des glissés sans effort, un rapport presque spirituel à la vague.
Élève des icônes Craig Anderson et Tom Carroll, Oscar s’est forgé un style fluide, poétique, sans jamais chercher à copier. Très jeune, il a choisi une voie différente de celle du circuit compétitif. Influencé par la musique, l’art et la contre-culture, il considère le surf comme une expression personnelle, un moyen d’échapper à la norme.
Dans Ever Changing Moods, on retrouve cette esthétique libre : images soignées, ambiance planante, et ce flow unique qui rappelle les grands stylistes du surf moderne. La bande-son, éclectique et soignée, traduit sa personnalité d’artiste autant que de surfeur.
Loin du formatage des réseaux, Langburne continue de tracer sa route avec sincérité. « Le surf, c’était un truc punk, un échappatoire à la société. C’est ce que j’essaie de garder vivant dans mes vidéos, » dit-il. À travers ses lignes et son approche, il perpétue cette idée que surfer, c’est avant tout ressentir.