Kelly Slater, la fin d’un règne dans un surf pro en crise

13 juin 2025

Ils n’ont cessé de le répéter : "Kelly Slater a 53 ans !". À croire que son âge suffisait à justifier sa présence sur le Tour. Mais à force d’encenser la légende, les commentateurs ont fini par dévoiler l’absurdité de la situation : le surf professionnel s’accroche à son passé pendant que le présent se vide de sens.

kelly slater trestles 2025

Un héros fatigué, des scores en berne

Sur le spot de Trestles, Kelly Slater s’est fait balayer par Italo Ferreira (15.17 contre 7.53), avant de s’incliner face à Barron Mamiya dans le repêchage. Son analyse ? Des nuits hachées depuis la naissance de son fils Tao, une hanche douloureuse et un corps trop abîmé pour rivaliser. "Je n’étais pas vraiment dans ma tête", a-t-il avoué après sa défaite.

L’obsession du mythe… et l’aveu d’échec

Pendant les lives, les commentateurs n’ont cessé de rappeler qu’il avait 53 ans, comme s’il s’agissait d’un exploit en soi. Mais justement : quand tout ce qu’on a à dire d’un compétiteur, c’est qu’il est encore là, c’est que le problème est profond. C’est un peu comme applaudir un boxeur KO qui se relève encore : impressionnant, mais gênant.

Le Tour pro en quête de sens

Dans le même temps, Gabriel Medina est forfait, John John Florence préfère faire de la voile, et la relève peine à briller dans des vagues trop molles, sur un circuit aseptisé. Le rêve s’effrite. L’image glamour du CT s’étiole, et Kelly Slater devient malgré lui le symbole d’un système à bout de souffle.

Pipeline, la dernière danse ?

Il reste une wildcard à Pipeline, son jardin. Ce sera peut-être la dernière fois qu’on verra Kelly en lycra sur le CT. Un hommage mérité ? Sans aucun doute. Mais aussi un besoin pressant pour la WSL de passer à autre chose, d’écrire un nouveau chapitre. Et vite.

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